Ces jours-ci, Mutinerie du Clown ne dormait pas. Cette nuit-là, il avait encore rêvé de son ancienne amante. Mais que voulait le Clan des Étoiles, non d'un dieu ? Lui coller contre elle... Elle coller contre lui. Cette image ne voulant pas sortir de sa tête le dégoûtait. Pourtant, il se le répétait fréquemment: il ne ressentait plus aucun sentiment à son égart, il en était convaincu. Feulant de rage et injuriant contre lui - bien sûr, il ne rejette jamais la faute sur les autres-, il était parti se promener. Vite comme cela, il avait l'air déprimé: mais pas du tout. Seulement, il en avait plus qu'assez de ces rêves sans signification.

Ainsi donc, Mutinerie du Clown marchait lentement en direction de nul part. Scrutant les alentours à la recherche d'un quelconque intérêt, il se rendit compte à son grand étonnement qu'il n'était plus sur ses terres. Il fût pris d'une soudaine angoisse folle: était-t-il sur le territoire d'un clan adverse ? Crispée comme jamais, il planta nerveusement ses griffes dans le sol humide et fibreux. Mutinerie du Clown sentit ses muscles ce décontracter: cet endroit ne ressemblait pas à ceux -puants- de l'Ombre, ni de ceux du Vent et encore moins du Tonnerre. Soupirant de soulagement, il réussit à se détendre.

Une masse sombre qu'il ne connaissait que trop bien défila sous ses yeux : Sombre Angoisse. Le rouquin avait rencontrer cet Ombreux à un assemblée, alors qu'il n'était encore qu'un minable apprenti. Ainsi donc, dès que leurs regards ce fût croisé, il se sont détesté. Sans raison. Mutinerie du Clown fût tout de même surpris de l'apercevoir ici.

Pas plus heureux que de le revoir que lui ne doit l'être, le beau guerrier fronça les sourcils et cracha automatiquement.

« Un plaisir de te revoir, mon cher ami » susurra le chasseur entre ses dents.

Sa queue s'enroula autour de son corps. La masse sombre, supposément un chat, s'approchait de plus en plus. Mutinerie du Clown le considérait plutôt comme une mauviette colérique. Ne voulant pas non plus provoquer de combat pour des gamineries digne de chaton, il se tût et n'en dit pas davantage.  

« Moi de même. Que me vaut cette surprise ? » dit-t-elle en esquissant un sourire moqueur.

Mutinerie du Clown lui lança un regard méprisant. Que pensait-t-elle qu'il allait répondre ? Lui raconter tout ces petits soucis ? Jamais de la vie. Plutôt manger un lapin moisi. Le guerrier savait que la femelle jouait un jeu. Celui que Clowny adorait faire. Se retenant de montrer les crocs, il serra la mâchoire. Le rouquin posa sa patte au sol, l'étira pour la faire craquer. Roulant les yeux au ciel, il finit par inventer quelques mensonges.

« Seulement venu paresser loin de mon clan, à l'abris des cris perçant des chatons. » dit-t-il plus fort.

Mutinerie du Clown prenait plaisir à ce jeu, bien qu'il ne soit capable de le jouer qu'avec elle. Comment haïr les membres de son clan. Si généreux ils sont. Contrairement à ce qu'ils vient de balbutier, il adores les petits nouveau-née. Le truffe rose et délicate le fait sourire et rigoler. Il aurait tant voulue en avoir, reste à savoir si sa compagne du futur voudra bien. Effectivement, de nombreuse chatte trop coquette pour lui avait tenter leur chance auprès du beau guerrier. Aucune n'avait réussi à satisfaire son coeur. Ou presque. Une seule et la mauvaise, qui est définitivement oubliée d'ailleurs. Mais Mutinerie du Clown ne tenait pas particulièrement à ce que son clan le découvre, et encore mois la chatte de jais dressée devant lui. Soupirant sans s'en apercevoir réellement, il fit une moue dubitative, signe qu'il s'ennuyait terriblement. Pour montrer à la chatte Ombreuse qu'elle était le cadet de ses soucis.