Music:

Je vie la vie parfaite d'un matou idiot qui est doté d'un charme naturel, alors pourquoi je m'acharne à choisir un chemin emplit de rebondissement ? On peut m'aider s'il-vous-plaît, dieu, seigneur, Clan des Étoiles ? Pourquoi la peur hante mes nuits depuis ces trois derniers jours ? Et le jour de la vérité est crucial pour moi, et ce jour en quelque sorte est là, aujourd'hui. Il est arrivé trop vite, il m'a rattrapé à une vitesse folle. Je ne veux pas la perdre. Pourquoi ? C'est si simple. Je l'aime éperdument. Stay with me for eternity. You love me, I love you, why make it difficult?

♔♔♔♔♔♔

Ce matin-là, Mutinerie du Clown s'était encore réveillé en sueur, de grosses gouttes ourlant sa fourrure garni de poils. La peur le rendait azimute et il ne pouvait supporter une journée de plus dans ces conditions. Même ses collègues avait remarqué son absence en ce monde. On lui lançait parfois des regards inquiets et horrifiés et il en avait marre du pitié. Il vivait une période invivable, voilà tout et il en aurait le cœur net dans quelques minutes. Il n'arrivait plus à chasser tant le doute l'envahissait. Trop de question le tourmentait, et si le guerrier n'arrivait pas à faire face à la réalité, il se demandait ce qu'il allait devenir. Sa conscience était complètement désaxée.

En ce jour pétrifiant, Mutinerie du Clown se réveilla matinalement pour aller à son rendez-vous. Promptement, il se leva et lamina quelques uns de ses confrères. Sous les regards désaprobateurs des félins somnolents, il  prit une pièce de viande en vitesse et ne gaspilla pas une seconde de plus. Le refroidissement l'empêchait d'avancer aussi vite qu'il ne l'aurait voulût, mais le rouquin chamboulé courût tout de même à en perdre haleine et ne s'arrêta qu'une fois  la destination atteinte. Il chercha du regard âme qui vive mais n'entendit  que le silence glacial qui régnait au bord de l'eau givrée.

Il laissa échapper une plaintes tant le froid de la tempête lui transissait les pores de peau. Comme pour le rabrouer, le vent lui fouetta cruellement le visage déjà glacé par la givre. Le peu de buisson qui n'était pas enterré était pour la plupart dénudé de leur feuillage. La symphonie du mistral lui sourdait les oreilles. Le guerrier ne voyait pas plus loin que deux queues de renard tant les flocons lui brouillaient sa vision  Il fallait être dérangé pour braver cette température et défier Dame Nature. Mutinerie du Clown espéra silencieusement qu'Artémis allait se pointer, il n'aurait au moins pas fait tout ces sacrifices pour rien.

Après un moment qui lui sembla interminable, une silhouette se dessina au loin. Un sourire s'étampa au visage du mâle.

Artémis ? parvint-t-il à articuler courageusement. 

Il y a cet instinct, si puissant. Et il y a aussi cette pensée, qui nous dîctes notre vie. Au fond, on sait qu'on doit le faire, mais il y a une petite voix qui apparaît chaque fois. C'est Satan, notre plus grand adversaire. Dieu est la pensée, Satant l'instinct. Chaque fois qu'on laisse le mauvais prendre, on devient de mois en moins tenté à le suivre. C'est bête, parce parfois il est plus simple de prendre le chemin que le diable nous à tracé. Après tout, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?


S'aurait été si simple. Simple de pouvoir t'évader sans que personne ne te manque, ne se soucie de toi. Tu n'aurais pas eu à faire ce choix si déchirant, pour toi comme pour les autres. Pourquoi l'amour doit forcer les gens à quitter tout ce qu'ils aiment, ou plutôt ceux qu'ils aiment ? Ce sentiment ne devrait pas exister, enfin certainement pas pour toi.


L'astre lunaire venait de retirer son voile blanc lorsque tu ouvris tes deux paupières, révèlant deux saphirs. Ne disons pas beaux, parce qu'ils ne l'étaient pas. Guère scintillants comparés à leur habitude. Ils étaient fades, ternis par la tristesse. Tu devais t'avouer vaincu par l'Adversaire, même soumise pour la première fois. Jamais tu ne t'étais laissée guider, avançant toujours par ton plein gré. Sauf cette fois-ci, il faut croire.

Cela faisait trois jours, trois longues journées que tu te montrais particulièrement caline avec le petit bambin et ses parents. Tu avais ronronné plus fort que jamais, avait dormi avec ton ami. Tu avais obligé ta sœur à chasser une fois, était venu rencontrer ses partisans et avait même cru voir de l'amour envers l'un d'eux. Tu l'avais encouragée à aller de l'avant, et lorsqu'elle t'avait demandé ce qu'elle ferait sans toi, tu avais fondu en larmes.

Pour une fois dans votre vie, vous étiez fières de vous avoir, et tu avais dû lui expliquer que tu repartais sur votre territoire d'origine. Elle comprenait, et maintenant amoureuse elle aussi, pouvait t'aider à t'enfuir. Elle t'avait promis de bien s'occuper de Gabriel, de lui donner toute l'attention possible. Vous vous étiez étreints longtemps et tu l'avais quittée pour aller passer une dernière nuit avec ton bipède. Athéna vous avait rejoins au cours de la nuit, et tu en avais grandement profité.
Tel ne fut pas ton déchirement lorsque tu avais quitté le lit douillet, quelques heures avant le matin, et t'était installée dans la grange pour quelques heures, une dernière fois.

Tu étiras tes muscles, déjà prêts à l'effort qu'ils allaient faire. Avec nonchalance, et peine, tu fîs tes adieux à l'habitat. Tu sortis dehors et fis le tour des hectars que tes bipèdes possédaient. Tant de souvenirs te revenaient, si bien que l'envie de rester devenait de plus en plus forte. Tu secouais la tête, mécontente de ta faiblesse. Après tout, tu t'en allais rejoindre ta vraie famille, non ? C'est ce sang qui coule dans tes veines, et c'est le même sentiment de désir qui se fait sentir chez ton futur compagnon, que tu t'apprêtais à rejoindre. La vie peut s'annoncer parfois si cruelle.

Tes pattes foulaient, à un rythme plus lent, le même chemin que tu empruntais chaque trois jours pour venir le voir. Mais cette fois, ce serait pour toujours. Tu venais réclamer ton titre de guerrière, que tu méritais amplement. Tu avais appris des techniques de différents clans, en espionnant les entraînements. Tu savais aussi bien pêcher que chasser un lapin ou un écureuil, quoique les poissons restaient ta proie favorite. Tes techniques de combats n'étaient peut-être pas aux goûts du jour, mais tout de même.

Le clapotis autrefois apaisant de la rivière parvint à tes oreilles, te tirant de ta profonde léthargie. L'embrun léchait tes pattes, tandis que les torrents se déchaînaient sous tes yeux. Ils avait retrouvés de leur éclat, comme ta tête avait retrouvé ses sens. Tu respirais d'une façon tout à fait différente l'air humide, de ce qui deviendrait certainement sous peu ton territoire. Le matou était là, devant toi.

« Artémis ? »

À l'entente de sa voix, ton corps en entier frissona. Une nouvelle vie s'annonçait désormais, en sa compagnie. Malgré ta fébrilité, tu savais que c'était ce que tu voulais. Une flamme naissait en toi présentement, et tout signe de peur disparut, laissant place au courage, la détermination. Personne ne pourra t'arrêter dans la direction que tu t'es donnée, pas même ta mère. Lentement, tu t'approches de lui et le fixe droit dans les yeux.

« Ne t'habitue pas trop vite à m'appeller ainsi, je vais certainement changer de nom sous peu » Ta voix était remplie d'un je ne sais quoi, mélange d'amour et de défi. Tu passas un coup de langue rapide sur son museau. « Qu'est-ce qu'on attends, chat mouillé ? J'ai hâte de foutre les ch'tons à tes anciennes courtisannes »

Music:

Tu as triompher. Tu as su raviver la flamme de mon amour. Je n'ai pas encore trouvé la clé d'une vie parfaite, mais tout ce que je peux te dire, c'est qu'avec toi, je me sent si fort. Comme si les montagnes étaient maintenant accessible, comme si toucher les nuages n'étaient qu'un défi d'apprenti. Je suis intimidée par la force du lien qui nous unis déjà. Oui, beaucoup trop même. Je deviens tout autre personne, je suis aveuglée par la splendeur de ta révélation, comme si chacun de tes mots comptaient pour l'avenir de mon être. Je peux te dire une chose et tu dois me croire, je t'aimerai jusqu'à la fin de mes jours, malgré les hauts et malgré les bas, qu'ils soient nombreux ou bien d'une petitesse incroyable. Et tu sais pourquoi ? Je ne peux te le dire, car je ne le sais pas moi même. En ta présence, je m'écroule comme un vulnérable mur de paille. Je ne sais pas trop si mon clan vont t'accepter. Je m'en moque royalement, en fait. Je te suivrai comme tu m'a suivit. Stay with me for eternity. You love me, I love you, why make it difficult?

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Mutinerie du Clown regarda la silhouette d'avancée, jusqu'à ce qu'elle atteigne le niveau de ses yeux. Dans son regard, il pouvait y lire certains remords, bien que la confiance semblait prendre le dessus. Il pensait un instant que tout serait fini, qu'elle lui dirait de ne plus l'attendre, qu'elle le flancherais là et partirais vers son nids de bipède, le laissant dans l'affliction. Mais non, au lieu de cela, elle prit le chemin qu'il espérait, elle vint auprès de lui.

Ne t'habitues pas trop à m'appeler comme cela, je vais certainement changer de nom sous peu dit-t-elle, la voix secouée d'amour mais accentuée par le défi.

Le soulagement excessif du guerrier se lût immédiatement dans son visage carré.

Qu'est-ce qu'on attends, chat mouillé ? J'ai hâte de foutre les ch'tons à tes anciennes courtisannes dit Artémis de ton plus sec.

Mutinerie du Clown esquissa un sourire. Il accepta avec grand plaisir le coup de langue sur son museau.

Le rouquin lorgna son amante, puis en vint en la conclusion que la chatte serait une excellente mère et que fonder une famille serait envisageable. Il serait bien avec celle-ci, il n'en doutait pas. Une seule chose le força à grimacer : Chant des Séraphins. Artémis ne tarderait pas à la rencontrer, et il ne doutait point que sa progéniture ne serait guère agréablement accueillit parmi les rangs de guerrière. Il imaginait très bien sa bien-aimé lui dire : Coucou maman, je suis Artémis, tsé la femelle que tu as pitoyablement abandonné dans une pauvre grange ? En tout cas, je suis heureuse de rencontrer ma génitrice, bien qu'insipide elle soit. Mutinerie du Clown eu un rictus à cette pensée. Chassant d'un mouvement de tête ces pensées, il se hâta de la guider jusqu'au frontière.

Ils marchèrent lentement, doucement, restant coi. Le beau chat enroula sa queue autour de elle d'Artémis, profitant de leur contact actuel. Il ronronna sourdement, puis se tût à nouveau. À présent, il n'entendait plus le sifflement du vent tournoyant, non, encore moins les craquements de leurs pattes sur la givre. Mutinerie du Clown n'entendait que les battements fous de son coeur, menés par l'anxiété qui accroîtrais au fur et à mesure qu'ils foulaient tout deux le sol de froidure.

La cime du campement se dessina au loin. Le mâle entrouvrit la gueule pour délecter quelconque patrouille de l'aube, mais ne parvint qu'à renifler le lointain fumet de chat.

Tu ne peux plus reculer. souffla-t-il.

Ainsi donc, les queues entrelacées, les amoureux se dirigèrent vers le centre de leurs terres.

[Tu réponds, puis on clot ce RP pour le continuer à la place centrale ? ]

Don't know what much about your life, don't know much about your love. Don't want to be alone tonight; on this planet they call earth. You don't know about my past and, I don't have the future figured out and, and maybe this has gone too fast, and maybe it’s not meant to last. But what do you say to taking chances?  What's do you say to jumping off the edge, and never knowing if there's solid ground below or a hand to hold, or held to play ? What do you say?

Un rictus apparaît sur son visage autrefois déconfit, signe de sa bonne humeur. Sûrement avait-il été stressé lui-aussi, mais certainement pas pour les même raisons. Lui n’avait pas à quitter des gens qu’il aimait, qui l’avaient accueillis. S’aurait été comme lui demander de quitter son clan pour venir vivre chez les domestiques. Cependant, ça n’aurait pas marché, parce que lui a du sang de la forêt, pas de domestique. Mais toi aussi, tu en as, et c’est exactement pourquoi tu as accepté de te sacrifier à venir avec lui.

Ton amant lorgna ta compagnie, te conduisant tranquillement vers le centre des terres. Quelque chose clochait chez lui : il était tendu. Affreusement tendu, chaque membre qu’il parvenait à faire bouger se tendait comme la corde d’une guitare. Tu compris la raison de son anxiété en même temps qu’elle s’ouvrait dans ta tête : Chant des Séraphins. Cette peste, cette erreur de la nature. Il savait que tu serais d’abord rejetée, et que tu devrais mentir devant des dizaines de chats sur ta sœur. Pas question de la mettre en danger.

La queue de Mutinerie du Clown s’enroula autour de la tienne, geste qui finit de te rassurer. Il restait muet comme les arbres endormis, et ce n’était certainement pas toi qui aurais quelque chose à rajouter. Tout ici t’accueillait, et l’ambiance régnante suffisait à t’animer d’une bonne dose de courage. Finalement, c’était lui, le nerveux, dans tout cela. Juste un peu d’argumentage, voir peut-être un combat, puis ensuite des lunes d’haine, envers toi ou ta mère, et après ce grand désastre, et bah … Tu vivrais une vie plus ou moins normale.

Le ronronnement apaisant du matou cessa brusquement lorsqu’il sentit que le Camp était proche. Le vent coursait entre les branches, le givre n’était plus. La forêt restait en elle-même relaxante, quoique moins que la rivière qui t’avais si longtemps bercé au son de ses torrents. L’anxiété de ton compagnon se faisait sentir à des kilomètres, voire plus. Il trépignait sur place, tremblant presque. Il se tourna vers toi, l’air sérieux.

« Tu ne peux plus reculer. »

Pardi, ce que tu le sais ! Disons que là n’étaient pas tes intentions non plus. Les adieux déchirants que tu avais faits, les larmes que tu avais vu rouler sur les joues de ta sœur, ne seraient pas vaines. Jamais tu ne te dégonflerais, et actuellement, s’avait plus l’air de lui qui se dégonflerait. Et puis bon, pourquoi se ferait-il du sang d’encre ? Ce n’est pas lui qui aura à vivre avec toutes les rumeurs, il pourra glisser sous avec son air de dieu. À quoi bon, après tout ? Vous vous enfonciez dans les entrailles des territoires, toi, vaillante minette venue reprendre sa place dans l’univers.