Once upon a time


Tu sais, tous les chats ne naissent pas à la même place qu’ils sont élevés. Tu vois, en fait, on a beau avoir des origines, des souvenirs, des parents, une famille, rien n’est plus décisif que la place où tu vis. Tu pourrais venir de Mars, si tu vis sur Terre tu es un Terrestre. Donc en gros, si tu vis chez les bipèdes, tu es domestique, même si tu viens de la forêt.

Tout a commencé ce jour pluvieux, où il fallait avoir une vraiment bonne raison pour sortir de sa tanière. Ta mère, elle, aurait choisi un tout autre jour pour mettre bas. En fait, elle aurait préféré ne mettre point bas. Peut-être est-ce la raison pourquoi elle l’a caché. Reprenez-moi si je me trompe, mais elle vous a plutôt bien réussi. Lorsqu’elle eut senti que c’était le jour fatidique, elle s’était dirigée clopin-clopant vers une grange où certains enfants bipèdes venaient jouer. Elle accoucha donc là de deux chatons. Aussi étonnant fût-il qu’elle ne vous donna pas de nom. Enfin bref, là n’est pas le principe. Sans remords, elle repartit quoiqu’essoufflée vers son Camp, vous abandonnant à votre triste sort.
Le soir tombé, un heureux bambin fit la trouvaille de deux chatons frigorifiés qui miaulaient sans relâche dans l’espoir de revoir leur mère. Habitant dans une maison tout près d’un ranch, il ramena son précieux paquet vers sa demeure. Les parents, inquiets de  votre sort, vous adoptèrent sans savoir qu’ils sauvaient des vies. Les jours passèrent, vous deveniez de jolis petits chatons. Chatonnes, devrais-je dire. Deux petites femelles, l’une bicolore et l’autre toute de blanc. Vous vous adaptiez très bien à votre nouveau milieu de vie, si bien qu’une biche que la famille avait recueillie vous pris comme sa progéniture. C’est étrange, direz-vous, mais ils arrivaient très bien à communiquer. Autant les deux petites chatonnes comprenaient le langage des cerfs que celui des chats. Celui des bipèdes reste tout de même un grand mystère.

Les lunes passèrent très vite, vous grandissiez à vue d’œil. Vous chassiez toutes sortes de gibier, on pourrait croire que vous aviez été conçues pour cela. Et à vrai dire, vos maîtres appréciaient que vous chassiez les parasites de la demeure. Oh, j’ai oublié. Vos maîtres étant des adorateurs des dieux grecs, ils vous appelèrent Artémis et Athéna. Les déesses de la chasse et l’autre de la beauté. Un beau jour, tu fus tentée  d’aller découvrir la forêt qui t’avait tant de fois appelée en rêves. C’est en cachette que tu découvris la vie des clans, que tu appris de nouvelles techniques de chasses et de combats. Tu connaissais certains membres par cœur, même que tu avais découvert une attirance vers un mâle. Tu avais appris son clan, son âge, mais son nom restait inconnu. Tant de fois tu l’avais visité sans qu’il ne s’en rende compte, tant de fois tu avais failli te faire découvrir. Il faut avouer que malgré l’odeur que tu t’efforçais de cacher, ton physique ne passait pas inaperçu. Chaque fois tu revenais penaude, attendant le lendemain pour retourner le voir vaquer à ses occupations.

Jeune chatte que tu es, écris ton destin, et qui sait, peut-être qu’un jour tu seras à ses côtés. Une fois que les rêves seront devenus insouciants à tes yeux, tu auras peut-être le courage de rentrer dans son camp.

Physique : Si pour certains, décrire un chat est un jeu d’enfant,  te décrire est une vraie partie d’échec. Non pas que tout le monde est tenté de te juger sur son physique ou de te décrire comme complexe, nous devons tout de même avouer que tu  es  d’une beauté fulgurante. Pelage de velours aux teintes de braise et de neige, ta silhouette maigrelette ne fait pas de toi la plus jolie des minettes. On aime celles qui ont le petit museau rose, la silhouette d’une déesse et le pelage tout blanc. Ta sœur, quoi. Nombre de minets du quartier ont demandé sa patte, et on pourrait parier qu’elle s’en amuse. Ton contraire, en fait. Toi, ton pelage que tu entretiens très peu mais qui reste pourtant lisse est mi- long  alors que celui de ta cadette est tellement long qu’on s’y perdrait. Tes yeux cobalts sont peut-être ton seul avantage, car les siens sont aussi bruns que la terre. Manque de pot pour elle. Tu es plutôt grande, possédant des pattes longues et robustes. Tu es une vraie machine à tuer, c’est le cas de le dire. Dommage que tu n’aies personne qui t’en remercie.
Caractère : Rebelle ?
Oh que oui, ce terme te décrit parfaitement. Tu es exactement celle qui n’a que dalle à faire de ce qu’on t’ordonne de faire, celle qui fait ce qui lui plait. La  rêveuse du groupe, celle qui songe à une vie ailleurs. La chatte tenace et audacieuse qui fera tout sans  parfois réfléchir aux conséquences que cela aura. Point orgueilleuse, tu te fous carrément de ce qu’on pense de toi. En fait, tu es un peu paumée. Innocente, même. Va savoir, tu fais n’importe quoi sans raison valable, au point que ça en est plutôt cocasse. Drôle, tu adores faire des blagues, le sarcasme étant souvent un bon ami. Honnête et sincère, tu n’hésites pas une seconde à dire ce que tu penses, que ça leur chante ou pas. Positive, on pourrait dire que tu ne baisses jamais les bras. Plutôt féroce au combat, tu es une vraie bombe à retardement. Possessive et souvent trop jalouse pour rien, tu défendrais ceux que tu aimes au péril de ta vie. Si c’est pas une bonne grande sœur sa ?