Je suis adorable et serviable comme un ange, mais sauvage et mystérieuse comme la forêt. Je n'ai jamais été passionnée par les guerres et les batailles. Je veux protéger mon Clan, certes, mais pas de cette façon. Mon mentor et moi, on est la pour relever les guerriers, pour leur redonner force et courage.Je suis enthousiaste et volontaire, et j'ai soif d'apprendre. Je suis appliquée dans mon travail et j'aime que tout soit parfait. J'aime par dessus tout la forêt. Pourquoi? Pour sa verdure, son aura pure, fraîche et mystique. Quand je ne serais plus apprentie, j'irai l'explorer de fond en comble, et trouver les meilleurs plants d'herbes médicinales. Je suis souvent dans la lune. Oui, je suis une rêveuse.

Je n'ai pas un physique extraordinaire. Pour commencer, je suis plutôt petite, souple et fine. Je ne surexploite pas mes muscles, en tout cas, pas pour le combat. Ensuite, sur mon pelage se bataillent le noir, le blanc, le roux et le noir. Le noir se découpe en fines rayures, et le brun s'installe autour de chaque rayure, tandis que le roux et le blanc se mélange pour former la couleur du fond.Sur ma truffe et mes coussinets se disputent deux couleurs, foie et noir. Pour finir, mes griffes sont noires.

J'ai toujours su que je devais être apprentie guérisseuse. Depuis que j'ai ouvert mes yeux jusqu'à aujourd'hui. Lorsque j'étais plus jeune, je filais en douce du camp pour aller chercher des herbes médicinales. Mais un jour,je cherchais du souci, et je n'avais pas remarqué que j'étais à deux longueurs de queue d'une renardière. Je n'avais pas senti le renard (quelle cervelle de souris!), mais lui m'avais senti. Il avait surgi du terrier, et moi, surprise, filais vers l'arbre le plus proche. Et là, je vis les baies, les baies mortelles. J'en cueillis trois à la vitesse de l'éclair et grimpai dans l'arbre. Lui, essayait, en vain. J'attendis qu'il lève la tête pour lui lancer, et, comme un idiot, les attrapa dans sa gueule. Vous savez ce qui se passe en suite. Enfin, je rentrais au camp à toute allure vers la pouponnière pour me réfugier près de ma mère. J'avais oublié le souci.