Jeune apprentie fragile, douce et adorable. Elle a un pelage assez particulier: grisâtre, tacheté et rayé de noir, teinté de couleur caramel, sa fourrure sors complètement de l'ordinaire. Son poil est court, mise à part la partie inférieure de son coups, qui lui fait une sorte de crinière très jolie. Sa queue est éffilée, pas très longue ni trop courte, normale. Ses yeux brun noisette si innocent et son museau rûgeux et blanchâtre lui donne une apparence innofensive. Ses pattes sont courte, à croire qu'on l'a conçu pour ne pas savoir chasser.

Chaque injustice la fait pleurer, le moindres mouvement brusque la fait sursauter. Non, sa vie n'est pas un conte de fée, loin de là. Nuage Mélancolique pense toujours à son avenir, s'humiliant elle même et se ridiculisant par ses paroles trop réfléchie. Même s'en faire exprès, elle peut éclater, se rouler en boule et pleurer les larmes de son corps. Jamais elle n'a voulût être guerrière. Tuer un animal est pour elle un crime. Le pardon revient facilement, c'est ce qui fait d'elle une poupée qu'on aime manipuler. Chaque moment éprouvant lui fait pensée aux rires moqueurs de ses camarades. Il résonnent, rebondissent, tourbillonnent sortent, puis recommencent. Ses souvenir hargneux la hante à chaque nuit, seul le soleil et les chatons la remet sur pied.

Encore petite, elle se nommait Petite Mélancolie. Sa maman avait mis bas à la frontière d'un clan. Elle l'allaita une fois et parti à tout jamais. Seule, ne voyant encore rien, un guerrier la pris au chaud dans sa gueule et la ramena délicatement au camp. Ce fût donc le travail des autres reines de la nourrir, de la choyer et de l'aimer comme une mère le faisait si bien. Hélas, rien n'aurait pu combler la pièce manquante dans le coeur de Petite Mélancolie. Lorsqu'elle grandit un peu, elle restait à l'écart, loin des autres chatons chamailleurs. Elle regardait, dégoutée, les proies poissée de sang que les chasseurs déposaient dans le tas de bête inerte. À l'âge de manger de la chair, elle avait même pensée à devenir végétarienne. C'était une idée idiote et impossible, elle le savait. Petite Mélancolie se résigna donc à finir par en manger, se jugeant traitresse.

Parfois, elle s'imaginais que sa mère n'avait pas eu le choix et qu'elle devait l'abbandonner par erreur. Qu'elle allait revenir, heureuse et pleurant de joie vers elle. Rien de tout cela n'arriva, et elle se fini par se convaincre qu'elle ne reviendrait jamais.

Depuis ce jour, elle se renferme dans son cocon et subit des moqueries assez fréquentes.