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Dégradé n'est pas spécialement une chatte "spéciale". Son pelage est noir comme la nuit. Un beau noir. Oui, un noir avec de beaux reflets. Dégradé est une chatte fine, sculptée et souple. Ses pattes sont fines. Plutôt courte sur pattes, cela lui a valu nombre de moqueries. Le bout de ses oreilles est arrondis. Le cartilage de ses oreilles est d'ailleurs très souple, elle se retrouve donc souvent avec une oreille retournée. Son museau est assez "gros", comparé à sa tête, petite et plutôt triangulaire. Ses moustaches sont longues, comme les poils qui sortent de ses oreilles.

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Pourquoi tu es partie pendant plusieurs lunes, me laissant là comme une charogne? Pourquoi à moi, ta soeur, ta bonne soeur, ta moitié? Pourquoi à moi, avec laquelle, tu as vécu tes premières lunes? A cause de ces chiens? Parce que papa et maman sont morts? Tu n'aurais pas dû m'abandonner! C'est complètement puéril!  Mais c'est la vie. Alors, je l'ai surmonté, cette épreuve, sans toi! J'ai accomplis tout mes devoirs, j'ai surmonté les moqueries, j'ai affronté la vérité, celle qui dit que tu m'avais abandonné. Mais rien, tu n'es pas revenue avant mes six lunes. Là, tu as décidé de bouger tes fesses et de revenir vers le clan. Maintenant, paie le prix qu'il faut payer, ou alors, tu me perdras comme je t'ai perdue, pendant des lunes. Mais moi, ce sera pour un autre clan. Pour tout le reste de la vie. Heureusement, du paie le prix. De toute façon, je ne l'aurais pas fait.

Papa et maman s'apprêtent à nous montrer le camp. Je sautille, je ne tiens pas en place. Pourtant, Petit Amour, elle est calme. Papa et maman s'apprêtent à partir quand une meute de chiens arrivent et ravagent le camp. Maman nous défends, mais, le corps de papa dans une flaque de sang est là, proche. Puis, s'en suit maman. Je pars me cacher dans un buisson, en criant. Mais Petit Amour reste là. Alors qu'un molosse manque de refermer sa mâchoire sur elle, je la tira dans la buisson. Puis, à trois, tu dis que nous partons. Je compte, tu dis trois. Nous partons alors, avec les autres. Le chef compte les morts. Puis, tu pars.

Au bout de deux semaines, Petit Amour ne reviens toujours pas. J'ai peur, je panique, je me referme sur moi-même. Heureusement, les reines m'ont donné espoir. Alors, pendant ce temps, j'ai joué. J'ai joué avec certains apprentis et avec les chatons plus grand. Les lunes ont été longues et mon désespoir grandissais, car ma soeur ne revenait pas. Non, rien, absolument rien. J'ai faillis périr. Oui, une fois. Puis, une deuxième fois en me fourrant dans un endroit absolument bizarre! Mais, le temps a passer. Puis, tu es revenue. Enfin.  Je t'avais presque oublié.